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Photo du rédacteurheleneschweitzer

Dear old friend Procrastination

Dernière mise à jour : 17 nov. 2020



Ça faisait une éternité que je n’avais pas autant procrastiné que pour écrire cet article sur la procrastination !


J’avais écrit mes notes et fait le plan de l’article dès le premier jour : grand A, grand B, etc... Bref, tellement de notes que je me disais qu’il allait me falloir élaguer ! Et puis je me suis retrouvée devant mes notes, prête à écrire cet article « facile » et j’ai attendu… Qu’est-ce que j’attendais exactement ? Je ne sais pas, certainement d’être touchée par la grâce de l’écriture ou par le dieu des auteurs et autrices. Toujours est-il que l’inspiration divine n’était point là et je ramais pour rédiger ! Je me disais « Pas aujourd’hui, demain plutôt… » Sauf que « demain » est devenu « hier », et dans le cas présent l’ « hier » en question était il y a deux semaines.

La vie a une jolie manière de nous remettre à notre place, c’est un peu l’arroseur arrosé.

Moi qui ne trouvais pas le sujet très personnel, me voilà en plein travaux pratiques.


Paresse ou peur ?


Commençons par la définition exacte.

Procrastination : Tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain. Ref. Larousse

Synonyme fréquemment utilisé : la « flemme », dont je trouve la sonorité plutôt sympathique. Une amie m’a aussi parlé de « glissement », comme si notre concentration glissait lentement vers autre chose (réseaux sociaux, cuisine, téléphone….) et que tout à coup (surprise !), une heure s’était écoulée. On peut aussi dire : « J’ai poney/piscine/tricycle » et autres subterfuges. Mais la procrastination est en réalité le résultat de la combinaison de deux facteurs principaux : le manque d’envie mais aussi la peur.

Face à la peur, en général, nous avons deux pulsions viscérales : la fuite ou la paralysie. Je propose tout d’abord d’être reconnaissant pour ce merveilleux mécanisme de défense inné. Sur le long terme, notre santé mentale et physique lui diront merci et même si c’est vexant sur l’instant, c’est notre instinct de survie qui s’exprime. Ce sont des réactions primaires qui datent du Neandertal et à cela on ne peut pas grand-chose.

En revanche, on peut se demander d’où vient la peur pour changer notre mode de fonctionnement et là, ça commence à devenir intéressant. L’une des raisons de notre peur d’agir, c’est qu’au lieu d’avancer doucement, on se dit que foutu pour foutu, autant gâcher cette journée en faisant tout d’une traite, ce sera enfin terminé. C’est une méthode commando qui peut fonctionner parfois mais qui laisse des traces dans notre mémoire sensorielle. En gros, lorsque l’on décide de s’y remettre, le souvenir enfoui est tellement horrible qu’on se dit : plus jamais ! Notre conscient et notre inconscient se pétrifient devant la tâche et nous sapent notre concentration comme jamais, évoquant une fuite (le glissement), ou encore la flemme (une grosse fatigue soudaine, un manque d’énergie).


Découpons le monstre en tranche fine…


Une première solution pour hacker notre cerveau et de diviser les grosses tâches en plusieurs petites tâches. On a souvent l’impression que ne pas faire tout d’une traite nous fait perdre du temps mais c’est faux puisqu’en décidant de ne le faire qu’en une seule fois, on ne le fait tout simplement pas !

Si l’on se dit : « Je vais juste faire ça en une fois » mais qu’il s’agit de repeindre un appartement ou réorganiser tous les papiers administratifs de la famille , grandes sont les chances de se retrouver au milieu du processus, hurlant : « Diantre, peste et choléra ! J’arrête tout ! ». Diviser les grandes tâches en petites tâches, ça aide. Dans ces tâches massives, il y a plein de petites étapes décisives. Par exemple, pour les papiers, on peut distinguer plusieurs étapes : 1) Comment je veux les trier, 2) Je les transforme en piles, 3) Je fais le tri de chaque pile, 4) Je mets les piles par ordre chronologique, 5) Je les range. Une tâche par jour, et si par miracle on fait plus, c’est bien mais ne nous mettons pas la pression.


Pas une minute de plus !


Une autre solution est de chronométrer le temps que l’on dédiera à une tâche. On planifie : une heure de « ça » et on arrête. Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, on le fait à fond, le téléphone portable en mode avion, on donne tout ce qu’on a, et ensuite basta !

Si l’on planifie de ne pas faire tout d’un coup, l’envie de fuir de l’autre côté de la pièce ou de changer directement de pays disparaîtra. On n’en fait pas plus, on ne se dit pas : « Au point où j’en suis, autant flinguer ma journée ! » On fait même tout le contraire, on se prévoit un truc chouette juste après. Donnons une nouvelle saveur à nos lundis soir car productivité et travail bien fait ne riment pas forcément avec labeur et difficulté. Devant la procrastination, pas la peine de se rendre malade, le tout est d’apprendre à se sortir de là.

L’idée de cet article n’est pas de vous dire qu’on va en finir avec la procrastination ou encore l’éradiquer parce que ce n’est tout simplement pas possible et que ce n’est pas grave. Tout le monde procrastine à petite ou grande échelle et la terre continue de tourner ! Mon but est de donner des pistes, des clés pour avancer sans se laisser paralyser par le flot de peur, de flemme ou de glissements…

Délectons-nous des petites victoires encore et toujours ,et déculpabilisons.

On n’est pas nul parce qu’on procrastine, on est juste humain et c’est la vie.

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